Difficile de parler de l’histoire du reggae guyanais et du reggae français sans évoquer le nom de Marsèl Rahguel Blood.
En effet, même si tout le monde ne le sait pas, l’homme est présent depuis les premiers balbutiements parisiens de cette musique jamaïquaine.
Originaire de la Guyane, auteur-compositeur et lead vocal, Marsèl Rahguel Blood arrive en France pour les études. Après le lycée, il s’adonne à la musique en tant que bassiste-chanteur. Avec Kriss Damo (son ami d’enfance), il crée, en 1979, le groupe Ras-Négus et ajoute une corde à son arc en jouant à la guitare rythmique pour s’accompagner au chant. Ses lyrics sont conscients et nous parlent de la vie, d’amour, d’injustice, d’espoir et de fraternité.
C’est ainsi qu’à l’aube de la mouvance reggae sur l’hexagone et surtout à Paris, il participe à tous les concerts et festivals avec Ras-Négus et au sein de divers formations comme les Bladas de Wachda, Azik Men, Savane, I and I, Neg Soweto …
Notant au passage que Ras-Négus fut le premier groupe en France à rendre hommage à Bob Marley à l’annonce de son décès (le 11 mai 1981). L’évènement était couvert par France 2 et par Le Matin de Paris. TF1 lui avait consacré un reportage sur le reggae intitulé « Afrique sur Seine ». Il fait partie des premiers groupes de reggae à tourner en Algérie, pendant un mois, organisé par l‘ONAT en 1982.
En 1987, après la scission de Ras-Négus dû au départ à l’armée de Kriss Damo, Marsèl monte, le groupe Krucial Age avec lequel il se produit dans des salles telles que le Bataclan, Balard ou La Locomotive. Le groupe part en tournée d’un mois en Guyane avec Daddy Yod et fera la première partie des Wailers au Polygone à l’occasion de la Fête patronale de Cayenne.